« À l'heure où les frontières n'ont déjà plus qu'une existence archaïque, où les communications et les échanges deviennent planétaires, où les problèmes majeurs dans le monde (guerre, paix, emploi, faim) ne peuvent recevoir de solution qu'internationale, se barricader dans son champ chauvin érigé en forteresse n'est pas seulement se couvrir de ridicule, c'est entrer dans le XXIe siècle à reculons. »
Les frontières définissent les territoires, les limites, les interdits. Elles incarnent inexorablement les notions de sécurité, de pays-forteresse, de « protection ». D’introversion, donc, de fermeture sur soi, de peur, de fragilité. Les frontières renferment, excluent, déterminent des identités ou des non-identités. Ainsi ces limites arbitraires briment et brisent les vies de ceux qui se déplacent parmi les ombres.
Le dictionnaire me dit qu'il existe même des frontières "naturelles", mais je n’y crois pas.